Aides & Soutiens | Crédit d’impôts
Le « crédit d’impôt cinéma et audiovisuel » (CICA) : (qui concerne les productions françaises).
Le crédit d’impôt CICA bénéficie aujourd’hui aux entreprises de production audiovisuelle qui sont soumises à l’impôt sur les sociétés et qui assument les fonctions d’entreprises de production déléguées. Le montant du crédit d’impôt accordé est égal à 20 % des dépenses éligibles, dans la limite de 4.000.000 €. Le crédit d’impôt est calculé à la fin de chaque exercice fiscal.
Crédit d'impôt cinéma
Crédit d’impôt audiovisuel
Crédit d'impôt cinéma
La loi de finances pour 2004 (n° 2003-1311 du 30 décembre 2003, article 88) a mis en place un crédit d’impôt au bénéfice des producteurs délégués, au titre des dépenses effectuées en France pour la production de films ayant accès au soutien automatique à la production de films de long métrage.
L’article 48 de la loi n° 2004-1485 du 30 décembre 2004, l’article 24 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005, l’article 109 de la loi 2005-1720 du 30 décembre 2005et l’article 33 de la loi n° 2012-1510 du 29 décembre 2012 viennent compléter ou modifier le dispositif législatif sur le crédit d’impôt.
Ce crédit d’impôt se traduit par une baisse de l’impôt sur les sociétés ou par le versement de la différence entre le montant de l’impôt sur les sociétés et celui du crédit d’impôt calculé si ce dernier est plus élevé.
Le décret du 20 mars 2006 (n° 2006-325) fixe les conditions d’éligibilité des films au crédit d’impôt.
Le décret du 20 mars 2006 (n° 2006-317) et le décret du 9 décembre 2013 (n° 2013-1139) précisent quelles dépenses sont prises en compte pour le calcul du crédit d’impôt.
- être réalisés intégralement ou principalement en version originale en langue française ou dans une langue régionale en usage en France. Cette règle ne s’applique pas aux œuvres cinématographiques de fiction tirées d’un opéra réalisées dans la langue originale du livret ou pour les œuvres documentaires réalisées dans une langue justifiée par le sujet traité.
- être réalisés principalement sur le territoire français. C’est à dire
pour les films de fiction, être tournés principalement sur le territoire français ; des dérogations peuvent être accordées lorsqu’une partie du tournage est effectué à l’étranger, en décors naturels, pour des raisons artistiques. Les travaux de traitement des images et de postproduction doivent être effectués principalement en France.
Pour les films documentaires, les travaux de conception et d’écriture, de traitement des images et de post production doivent être effectués principalement en France.
Pour les films d’animation les travaux de conception et d’écriture, de fabrication, de traitement des images et de post production doivent être effectués principalement en France.
- contribuer au développement de la création cinématographique française et européenne ainsi qu’à sa diversité.
Ces œuvres doivent être de nature à promouvoir les talents et à stimuler et consolider la présence des ressources humaines et les capacités techniques requises pour la création cinématographiques. Elles doivent être réalisées principalement avec le concours de personnels artistiques et techniques qui sont soit français, soit ressortissants d’un Etat membres de la Communauté européenne, d’un Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen, d’un Etat partie à la Convention européenne sur la télévision transfrontière ou à la Convention européenne sur la coproduction cinématographique du Conseil de l’Europe ou d’un Etat tiers européen avec lequel la Communauté européenne a conclu des accords ayant trait au secteur audiovisuel. Les étrangers ayant la qualité de résidents français sont assimilés aux citoyens français.
- utilisation de studios de prises de vue (y compris la construction de décors)
- effets spéciaux de tournage
- costumes, coiffure et maquillage
- matériel technique nécessaire au tournage
- dépenses liées au recours à des prestataires spécialisés dans les travaux de préparation et de fabrication de l’animation
- dépenses de matériels techniques nécessaires à la mise en images
- du soutien financier investi par le producteur délégué
- de l’aide aux nouvelles technologies
- des aides non remboursables accordées par les collectivités locales.
- montant des dépenses éligibles engagées au titre de la production du film
-
montant total des dépenses engagées au titre de la production du film
- Un document comptable certifié par un commissaire aux comptes, indiquant le coût définitif de l’œuvre, les moyens de son financement (plan de financement à télécharger), et précisant les dépenses éligibles au crédit d’impôt engagées en France
- un exemplaire de la déclaration n° 2069-CI-1-SD (fiction, documentaire) ou n° 2069-CI-2-SD (animation), annexée à la déclaration annuelle de résultat (déclaration n°2065), faisant apparaître les dépenses éligibles et le montant du crédit d’impôt.
Crédit d'impôt audiovisuel
Qui peut bénéficier du crédit d’impôt ?
Les entreprises soumises à l’IS qui assument les fonctions de producteur délégué :
- qui ont recours à des CDI (art L122-1-1 code du travail) afin de pourvoir à tous les emplois permanents de l’entreprise qui ne sont pas directement liés à la production d’une oeuvre déterminée,
- qui produisent des œuvres appartenant aux genres documentaire, fiction, animation bénéficiant elles mêmes d’une aide financière du compte de soutien à l’industrie des programmes audiovisuels que gère le CNC. (*)
En cas de coproduction déléguée, les deux producteurs délégués peuvent bénéficier du crédit d’impôt à hauteur des dépenses prises en charge par chacun ; deux demandes distinctes doivent être faites.
(*) pm : le crédit d’impôt est subordonné à la délivrance d’un agrément à titre provisoire puis d’un agrément à titre définitif.
Ce dernier ne peut cependant être délivré que si l’œuvre a préalablement donné lieu à la délivrance d’une autorisation définitive (AD) au titre du soutien financier constatant l’octroi définitif de celui-ci.
Critères d’éligibilité
Les dépenses éligibles : Il s’agit de dépenses correspondant à des opérations effectuées en France :
- Les salaires et charges sociales afférents aux techniciens et ouvriers, à l’exclusion du réalisateur, ressortissants européens pour lesquels les cotisations sociales sont acquittées auprès des organismes régis par le code de la sécurité sociale ;
- Les prestations liées à la préparation, au tournage et à la post production (à l’exclusion de la régie), dès lors que les prestataires auxquels il est fait appel sont établis en France et s’engagent contractuellement à y effectuer personnellement ces prestations.
Les conditions de réalisation des œuvres audiovisuelles pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt :
Conditions de durée
- Fiction : supérieure ou égale à 45 minutes
- Animation : supérieure ou égale à 24 minutes
- Documentaire : supérieure ou égale à 24 minutes
Conditions de coût
- Fiction : coût global (hors frais généraux, imprévus…) de production supérieur ou égal à 5000 € par minute produite
- Animation : coût global (hors frais généraux, imprévus…) de production supérieur ou égal à 3000 € par minute produite.
- Documentaire : deux conditions cumulatives, d’une part un coût global (hors frais généraux, imprévus…) de production supérieur ou égal à 2333 € par minute produite et d’autre part un montant de dépenses éligibles au crédit d’impôt audiovisuel supérieur ou égal à 2333 € la minute.
- Fiction jeunesse : œuvres audiovisuelles de fiction destinées spécifiquement au jeune public et faisant à ce titre l’objet d’un contrat avec un éditeur de service de télévision par lequel celui-ci s’engage expressément à les diffuser à des horaires adaptés au jeune public, le coût de production est supérieur ou égal à 3000 € par minute produite
Conditions de fabrication
-
respect d’un barème de points (Demande d’agrément provisoire au titre du crédit d’impôt audiovisuel )